Flyway 112

Reprogrammation d’une ancienne base militaire

Type de mission : Concours d’idées

Localisation : Courcy (51)

Phase : Conception terminée en 2022

Mandataire : Atelier NYMPH

Maitrise d’ouvrage : Europan

Collaboration :  Aurélie Bourgoin ( urbaniste ) 

Eloise Morant ( designer d’espace )

Marion Bouis ( architecte )

Amélie Leduc ( architecte d’intérieure )

Superficie : 61,66Ha

Le projet Flyway 112 prend place sur une ancienne base aérienne militaire, abandonnée depuis 2011, située au milieu d’un territoire agricole dans l’est de la France. À la convergence de 3 villes de l’agglomération de Reims, et soumis à un projet de transformation démocratique et local, Flyway 112 est destiné à une communauté connectée de multiples façons à son environnement.

 

 

L’esprit général mis en œuvre sur le site est celui de la diversité – qu’il s’agisse des promoteurs, des usagers, des usages, des rythmes et des fréquences – et de la tolérance face à cette diversité à respecter. Entre les espaces extérieurs construits et ouverts, nous avons sélectionné ceux qui doivent être préservés ou réservés à l’activité humaine, et appliqué un principe commun de sobriété dans la réhabilitation ou la réappropriation de ces espaces préexistants.      

   
À l’instar du principe de la Ville en 15 minutes ou du Territoire en 30 minutes, nous avons voulu que la microville de 2 km de long soit accessible de différentes manières durables et à différentes vitesses, adaptées aux besoins de ses utilisateurs humains et non-humains, actuels et futurs. Nous avons considéré leurs différentes allures comme les liens qui relient le territoire bâti et planté préexistant. Nous avons traduit ces mouvements, les foulées et les balades, le vol et le vélo, en quatre intentions, quatre parcours symboliques qui traversent le site.

L’économie du site est pensée pour être la plus circulaire possible et profitable à chaque personne connectée à ce réseau humain.
Des circuits courts de consommation ont été mis en place, comme par exemple avec la pomme ramassée dans le verger qui peut être vendue directement sur place, ou envoyée à la cidrerie pour être pressée et servie dans les restaurants ou lors d’événements locaux comme des concerts ou des festivals.

Le projet avance vers l’autonomie sous toutes ses formes, à travers la production d’énergie (infrastructure d’énergie propre avec panneaux photovoltaïques, chaudière nouvelle génération, méthaniseur), la production alimentaire (même dans les anciennes caves de la base aérienne avec des endives et des champignons), et le traitement des déchets (tri, collecte, compostage et recyclage).
Exemple parmi d’autres, le vitrail de la Couvée est le fruit du recyclage de bouteilles de verre. La rénovation des bâtiments suit ensuite les mêmes principes en conservant au maximum la structure existante, en réutilisant les équipements lorsque c’est possible et en meublant les divers espaces avec des éléments de seconde main.

Dans la microville, la solidarité prend différentes formes, que ce soit en temps ou en qualité de service rendu.  

Lorsque des femmes, des familles monoparentales, des réfugiés ou des personnes handicapées ont besoin d’un logement, des logements solidaires intergénérationnels sont disponibles et profitent également aux travailleurs et aux étudiants du site, avec des espaces de rencontre communs et un jardin partagé qui créent un esprit commun, ou un service de blanchisserie partagé avec l’hôtel d’affaires voisin, dans un espace privé et sécurisé.

Nous avons exploré les types de services, d’activités et d’espaces les plus à même de répondre aux ambitions écologiques, démocratiques, économiques, d’innovation et culturelles de ce projet collectif de longue haleine.

En favorisant la mixité des acteurs, en éco-rénovant les espaces délaissés et en fluidifiant les circulations, l’objectif était de révéler la synergie physique et conceptuelle qui relie tous les êtres vivants à la vision et à la culture d’une micro-cité désirable.

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